Choisir une assurance de prêt immobilier est une étape cruciale dans un projet d’achat. Beaucoup d’emprunteurs se concentrent sur le taux d’intérêt du crédit, mais négligent l’assurance emprunteur, alors qu’elle peut représenter jusqu’à 40 % du coût total du financement. Bien la comparer permet non seulement de protéger son projet, mais aussi de réaliser plusieurs milliers d’euros d’économies sur la durée du prêt.

Comprendre le rôle de l’assurance emprunteur

L’assurance de prêt immobilier, aussi appelée assurance emprunteur, couvre le remboursement du crédit en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité temporaire de travail. Elle sécurise à la fois l’emprunteur et la banque : si un événement grave survient, l’assureur prend le relais pour rembourser le capital restant dû. Même si cette assurance n’est pas obligatoire par la loi, aucune banque n’acceptera de prêter sans garantie. Le coût varie selon de nombreux critères : âge, durée du prêt, montant emprunté, état de santé, profession, ou encore niveau de couverture souhaité.

Le TAEA : l’indicateur le plus fiable pour comparer

Le TAEA (Taux Annuel Effectif d’Assurance) est l’outil de référence pour évaluer le coût réel d’une assurance de prêt immobilier. Il indique, en pourcentage du capital emprunté, la part que représente l’assurance dans le coût total du crédit. Plus le TAEA est bas, plus le contrat est avantageux.

Comparez attentivement les offres et spécifiquement le taux de votre assurance de prêt immobilier pour réaliser les meilleures économies. Cet indicateur, appelé TAEA, est la référence pour évaluer le coût réel de votre assurance emprunteur. En comparant les TAEA entre plusieurs assureurs, vous pouvez repérer des écarts de prix parfois très importants à garanties équivalentes, et ainsi optimiser le coût total de votre crédit immobilier.

Le mode de calcul de la prime influence également le coût. Une prime sur capital initial reste fixe, mais revient souvent plus cher sur la durée, tandis qu’une prime sur capital restant dû diminue avec le temps. La troisième option, la prime unique, consiste à payer l’assurance d’un coup à la signature, mais elle reste peu répandue.

Les garanties à examiner avant de signer

L’assurance emprunteur regroupe plusieurs garanties essentielles. La garantie décès assure le remboursement total du capital en cas de décès de l’assuré. La PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) couvre les situations d’invalidité lourde. L’ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et l’IPT (Invalidité Permanente Totale) protègent contre une perte de revenus due à un accident ou une maladie.

Certaines offres incluent une option perte d’emploi, mais cette garantie est coûteuse et rarement utile. Les conditions à examiner de près sont les franchises (30, 60 ou 90 jours avant indemnisation), les délais de carence, ainsi que les exclusions telles que les affections psychiques, les problèmes de dos ou les sports à risque.

La quotité d’assurance mérite également réflexion. Dans le cas d’un couple, une couverture 50/50 est classique, mais une répartition 70/30 ou 80/20 peut permettre de réduire le coût sans compromettre la protection.

Délégation d’assurance ou assurance groupe : quelle option est la meilleure ?

La banque prêteuse propose généralement une assurance groupe, c’est-à-dire un contrat collectif appliqué à tous les emprunteurs. Ce type de contrat mutualise les risques et reste simple à souscrire, mais il manque de personnalisation et se révèle souvent plus coûteux.

La délégation d’assurance permet à l’emprunteur de choisir un contrat individuel auprès d’un assureur externe, avec des garanties équivalentes mais un tarif plus compétitif. Depuis la loi Lagarde, tout emprunteur a le droit de refuser l’assurance groupe de la banque et de proposer une délégation à garanties égales.

Cette liberté de choix peut permettre de réduire la prime de 30 à 60 %, notamment pour les emprunteurs jeunes, non-fumeurs ou en bonne santé. Les banques ne peuvent refuser la délégation si les garanties respectent la grille d’équivalence du CCSF (Comité Consultatif du Secteur Financier).

La loi Lemoine : un tournant pour les emprunteurs

Entrée en vigueur en 2022, la loi Lemoine marque une véritable révolution. Elle permet de résilier son assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date anniversaire. Désormais, il suffit de présenter un nouveau contrat équivalent pour changer d’assureur et alléger sa mensualité.

Autre avancée : la suppression du questionnaire médical pour les prêts dont le montant est inférieur à 200 000 € par emprunteur, à condition que le prêt s’achève avant 60 ans. Cela simplifie les démarches et favorise l’accès au crédit pour de nombreux profils.

Enfin, la loi réduit le droit à l’oubli à 5 ans pour certaines pathologies comme le cancer ou l’hépatite C. Cette mesure renforce l’équité entre emprunteurs et met fin à certaines discriminations liées à la santé. Grâce à la résiliation à tout moment, chacun peut désormais renégocier ou remplacer son assurance dès qu’une meilleure opportunité se présente.

Les critères pour bien choisir son assurance

Pour bien choisir, il faut étudier la combinaison de plusieurs critères : le TAEA, la qualité des garanties, les conditions d’indemnisation, la durée de couverture, les franchises, et les exclusions. Le choix dépend aussi du profil de l’emprunteur : âge, profession, statut fumeur, antécédents médicaux ou statut familial. Une attention particulière doit être portée au mode d’indemnisation (forfaitaire ou indemnitaire). Dans le premier cas, l’indemnisation est fixée dès la signature du contrat, tandis que dans le second, elle dépend de la perte de revenus constatée. Les contrats forfaitaires sont plus protecteurs et mieux adaptés aux indépendants et dirigeants d’entreprise.

Cas particuliers : santé, âge et risques aggravés

Certains emprunteurs rencontrent des difficultés à s’assurer à cause d’un risque aggravé de santé. La convention AERAS (S’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) leur permet d’accéder à une couverture adaptée grâce à un processus d’examen à plusieurs niveaux. Le droit à l’oubli complète ce dispositif : après cinq ans sans rechute, certaines maladies graves ne nécessitent plus d’être déclarées. Cela facilite grandement l’accès à l’assurance et réduit les surprimes.

Les emprunteurs de plus de 50 ans, souvent confrontés à des taux plus élevés, peuvent eux aussi bénéficier d’offres compétitives grâce à la délégation d’assurance. Comparer les contrats permet de limiter les surprimes liées à l’âge tout en conservant des garanties solides.

En résumé

L’assurance de prêt immobilier est un élément central du financement. En comprenant le TAEA, en ajustant les garanties, en profitant de la délégation d’assurance, et en utilisant les dispositifs de la loi Lemoine, il est possible de réduire considérablement le coût global du crédit tout en restant parfaitement protégé. Pour aller plus loin, découvrez dès maintenant le comparateur Assurly, qui permet de calculer en temps réel le TAEA, le taux d’assurance et les économies potentielles selon votre profil emprunteur.